mardi 30 septembre 2008

Cé kes ke cé ?

Crise financière, subprimes, rupture de crédits bancaires, dépôts garantis... Pas facile de s'y retrouver dans le vocabulaire économique en ces temps de crise. On est assailli de part et d'autres de mots aussi barbares qu'abstraits, et on se contente de comprendre que tout va mal, sans vraiment savoir pourquoi.
J'ai reçu un mail ce matin (merci Eric et Virginie !) avec un lien vers une explication fort bien montée par rue89 concernant les subprimes. En plus d'expliquer de manière simplissime les origines de cette crise et les répercussions sur les différents agents, rue89 y ajoute sa touche personnelle, une dose d'humour qui rend le sujet compréhensible pour n'importe qui. Si vous n'avez rien à faire pour les quelques minutes à venir, allez y jeter un oeil, vous ne serez pas deçus ! Voir l'article

lundi 29 septembre 2008

Wax Tailor

Ce qui est bien quand on change d'univers, c'est qu'on rencontre des gens qui nous font partager leurs musiques, leurs films, leurs livres... C'est comme ça que j'ai eu l'occasion de découvrir un artiste (français, donc j'étais pas obligé de m'exiler pour le découvrir me direz-vous) : Jean-Christophe Le Saout, alias Wax Tailor. De quel genre de musique s'agit-il me direz-vous de nouveau ? Je vois déjà les quelques médisants dire "ça va encore être du bruit plus qu'autre chose", et vu mon passif, je les comprends. Wax Tailor est un DJ qui a commencé sa carrière au sein du groupe La Formule à Mantes-la-Jolie en 1990, avant de lancer son label de production en 1998. Sa carrière en solo débute véritablement en 2002 quand il sort un premier EP, puis un second en 2004, avant son premier album : Tales of the forgotten melodies. Le second, Hope and Sorrow, suivra en 2007. Ca c'est pour situer un peu le contexte (et c'est plus ou moins du wikipedia, rien d'extraordinaire).
Maintenant comment définir le genre ? Qui dit DJ dit forcément musique électronique. Wax Tailor la mixe avec des rythmes hip-hop et trip-hop. Mais on ne s'arrête pas là, au risque d'avoir des a priori plus que négatifs à la simple évocation du mot hip-hop : ajoutez à cela une violoncelliste (Marina Quaisse), une flûtiste (Marine Thibault) et vous obtenez ce qu'on appelle du "orchestra hip-hop". Et ce n'est pas tout : il manque encore le chant... Nombreux sont les featuring, notamment avec Charlotte Savary qui le suit depuis le début de l'aventure, et qui pose sa voix sur l'excellent The Man With No Soul par exemple. Mais le titre le plus incontournable du dernier opus reste certainement Positively Inclined, dont voici le clip :

A l'écoute des deux albums (que je me passe en boucle depuis maintenant quelques jours) on découvre des influences funk, soul et jazz qui donnent un style unique et novateur. Sans oublier les extraits de paroles de vieux films US qui viennent ponctuer les morceaux, et permettent de joindre l'image au son : on s'imagine aisément des scènes en noir et blanc, genre "The Barber" des frères Coen (film plein de cynisme que je vous conseille de voir aussi, si ce n'est pas déjà fait).

Et pour corroborer tant d'élogieux propos, rien de tel que la réaction du public : Wax Tailor enchaîne les scènes en France, mais aussi aux Etats Unis et en Amérique du sud, où sa musique est particulièrement bien accueillie. L'artiste a même été nominé aux victoires de la musique 2008 dans la catégorie meilleure musique électronique pour son album Hope & Sorrow, aux côtés de Justice, David Guetta et Bob Sinclar (excusez du peu).

En bref, Wax Tailor joue avec les sons, mélange les styles, et sonne le renouveau de la musique électronique française un peu trop accaparée par la musique "house" des clubs, et qui peine à se dépétrer de cette image...

Quelques morceaux à écouter (entre autres) :

- De l'album Tales of forgotten melodies : Que Sera, Birth Of A Struggle, Our Dance, How I Feel
- De l'album Hope & Sorrow : The Game You Play, The Man With No Soul, Positively Inclined, Sometimes

mercredi 24 septembre 2008

Previously in Bergen...

D'ores et déjà je m'excuse pour ce long silence indépendant de ma volonté. Voici un résumé de ce qui s'est passé à Bergen ces derniers jours. Pardon pour le côté factuel, je vais donc éviter de trop m'attarder, et juste vous relater les épisodes dignes d'intérêt.

Il y a deux semaines, et dans le cadre du cours Geography - Scandinavian Areas Studies, on a eu droit à une excursion d'une journée dans l'île de Sotra, à l'ouest de Bergen, pour découvrir les spécificités du paysage côtier, et s'attarder un peu sur l'exploitation de gisements de gaz dans cette région. Pas de chance, le beau temps n'est pas de la partie ce jour là (il l'était la veille et le sera le lendemain, ça c'est pour ceux qui se disent "normal, c'est la Norvège"), mais l'enthousiasme du prof et le plaisir qu'il prend à nous faire découvrir certains lieux compensent largement les conditions climatiques. J'apprends que la Norvège, qui est déjà un gros producteur de pétrole, affiche de grandes ambitions en terme de production de gaz : ses plate formes offshore lui permettent d'être par exemple le premier fournisseur en gaz de l'Allemagne, et de certaines régions françaises (la région de Dunkerque par exemple).


Cette excursion est aussi l'occasion de découvrir plus profondément des traits de la civilisation norvégienne, comme par exemple leur soucis de préserver la démocratie - au sens de l'égalité des droits - quelle que soit la situation : c'est ainsi qu'une école primaire a été construite au beau milieu de nulle part, à équidistance parfaite (à quelques mètres près) de deux villages, pour que les enfants du premier n'aient pas à marcher plus que ceux du second... Cette excursion s'achève par la visite d'un musée sur les habitants des îles environnantes, dont la position géographique les oblige à un mode de vie particulier : tout se fait par bateau, du trajet pour aller à l'école à la messe du dimanche... C'est d'ailleurs un sujet de discorde politique : on retrouve les tenants de l'égalitarisme exacerbé qui considèrent que l'argent de l'exploitation des richesses naturelles doit être consacré au développement d'infrastructures afin de désenclaver ces îles parfois peuplées de seulement 5 ou 10 personnes, face à ceux qui préfèrent conserver cet argent et l'épargner pour en faire bénéficier les générations futures. Il est très courant en Norvège que les politiques ne soient pas particulièrement regardants sur le coût ou l'efficacité d'une mesure, dès lors que cette dernière permet de renforcer l'égalitarisme.

La fameuse île aux 10 habitants


Excursion intéressante donc sur plusieurs points. Les jours qui suivent, le beau temps est toujours de mise : tiens, pourquoi pas une petite randonnée. Comme je l'ai déjà expliqué, Bergen est entourée de 7 montagnes, l'objectif est de toute les faire. Après le Ulriken (la plus haute) il y a quelques semaines, on s'attaque désormais au Levstaken, 2nde plus haute. L'ascension ne nous prend pas beaucoup de temps, environ 1 heure, mais l'inclinaison étant assez importante, on apprécie la pause au sommet... et la vue qui va avec. Plus spectaculaire que celle du Ulriken car plus large, et en prime on a droit au coucher du soleil. Par contre mon ego a pris super cher quand je me suis fait doubler par un sexagénaire qui marchait tranquillement les mains dans le dos, une expression neutre sur son visage, alors que ma tête était rouge écarlate et que mes jambes me criaient "mollo" à chaque pas... Li, étudiant chinois à Bergen depuis plus d'un an, nous explique que c'est assez courant : il fait ce chemin 3 ou 4 fois par semaine, et a l'habitude de se faire doubler par des enfants de 14-15 ans. Ils ont la patate ces gens...

On remerciera Quentin pour la photo d'artiste !

On poursuit notre périple randonnée quelques jours plus tards avec le Floyen puis le Rundemanen. Encore un temps magnifique, mais on n'a pas vraiment l'impression d'une randonnée, seulement d'une bonne balade avec parfois un peu de grimpette. Faut dire qu'avec seulement 600 mètres d'altitude, on est loin des cimes du Mont Blanc...



Le beau temps ne lachant vraiment rien, on profite des avantages de la compagnie Tide (l'équivalent de Twisto à Caen, Transpole à Lille, la RATP à Paris, enfin bref ce que vous voulez en fonction d'où vous venez) : notre carte de bus nous permet de voyager gratuitement en bus/train/bateau dans tout le comté de Bergen, le Hordaland. On se décide donc à une virée en bateau, en se disant que le bateau va nous emmener dans les fjords, nous faire faire un petit tour sympa. Que nenni... Non pas que ça soit les fjords qui manquent dans la région, mais c'est juste que le bateau est ici un transport en commun comme les autres, du fait de la morphologie géographique (la côté est un enchaînement d'îles plus ou moins grandes, avec plus ou moins d'habitants), et ce qu'on croyait être une mini croisière sympathique s'est avéré être en fait un simple trajet de gens rentrant chez eux après une journée de travail en ville. Malgré la déception, on relativise car le paysage est quand même pas mal, et puis surtout, la pluie n'a toujours pas fait son apparition...
Vue de Bergen en bateau à l'entrée du port

Arrive le dimanche, et s'organise une partie de pêche dans l'île de Sotra, lieu de mon excursion quelques jours auparavant. On part donc à 6 avec la voiture de Manni, un allemand un peu taré ici pour un an. Le soleil rend la chose particulièrement agréable, d'autant qu'on revient pas broucouille, puisqu'on a une trentaine de poissons dans la musette, poissons qu'on cuisine dès le lendemain, et vous pouvez pas savoir à quel point c'est bon de pouvoir se faire enfin un VRAI repas, après cette overdose de pates, de riz et de poisson panés à 1 euros la boite de 15.

Passe la semaine, son train train habituel, les cours, les soirées à droite à gauche, et arrive de nouveau le week end. On profite enore une fois de notre belle carte de transport pour aller à Voss, petite ville à un peu plus d'une heure de Bergen. Il s'agit de LA station de ski de Norvège, dont sont originaires la plupart des skieurs norvégiens. On y va donc histoire de se changer d'air, mais aussi pour prendre des infos pour d'éventuels week end ski. Problème, on est dimanche, tout est fermé, y compris l'office de tourisme. On se contente donc d'une balade sur les flancs des montagnes, parmi vaches, moutons et maisons typiques, et le résultat est plutôt sympathique. Non pas que ça soit complètement différent puisque le paysage reste globalement montagneux, mais cette fois emprunt d'une verdure différente de celle de Bergen, on se sent vraiment en dehors de la ville, ce qui est assez agréable pour quelqu'un comme moi originaire d'un lieu aussi urbain que Fontenay le Marmion, alias FLM LA ville qu'on aime.
Victoire qui pose devant le lac de Voss, gelé en hiver et transformé en patinoire pour l'occasion

Voilà pour les dernières nouvelles, nous sommes maintenant replongés dans une nouvelle semaine de dur labeur (ou pas)...

mardi 23 septembre 2008

Youpi Matin...

"Réveil matin-tin-tin, de bon matin-tin-tin, youpi matin youpiii" comme diraient Les Inconnus. C'est à peu près ce que j'ai ressenti ce matin en me réveillant. Je plante le décor.
Il est 9h en ce jour ensoleillé de septembre (je me permets de le souligner, car à Bergen ça relève plus du miracle qu'autre chose), je dors profondément sachant que ce matin j'ai pas cours, quand soudain... Une alarme stridante, continue, qui dure au moins 5 minutes (en fait pas plus de 15 secondes, mais ça vous parait toujours interminable ce moment). Elle s'arrête. Puis repart. Puis s'arrête, et repart encore. S'arrête. Et là... BOUM.

Question : qu'est-ce que cela peut bien être ? Je laisse libre cours à votre imagination pour imaginer ce que ça peut bien être, et vous donne la réponse dans la vidéo qui suit :



On a droit à des travaux juste en bas de la résidence, et comme la Norvège est un pays fait de relief, il faut casser la montagne à coup d'explosif. Ca nous surprend un peu cette façon radicale, mais apparemment c'est assez courant ici, et dixit une norvégienne "depuis tout petit quand on entend cette sirène, on sait que ça va péter, on n'y prête même plus attention". L'idéal pour se mettre de bonne humeur le matin...

samedi 20 septembre 2008

Guess who's back ?

Après quelques semaines sans PC, passées à chercher des connexions à droite à gauche, j'ai enfin trouvé un nouvel écran me permettant de poster un peu plus régulièrement. On repart donc pour un tour !

lundi 1 septembre 2008

Pitit problème...

Les enfants, je crains de ne pas donner de nouvelles avant un bout de temps (ou du moins de nouvelles approfondies) puisque mon écran d'ordi a rendu l'âme. Je vais essayer de le faire réparer à moindres frais (c'est à dire qu je ne vais pas pouvoir, l'expression "à moindres frais" n'exisant pas en Norvège), mais je promets rien. Je tenterai d'écrire un petit message une fois de temps en temps à partir d'un autre ordi, mais ça va pas être facile ! En attendant tout va toujours très bien, le soleil brille encore et toujours (il joue aprfois à cache cache avec les nuages) mais pour vous donner une idée de la situatuion, j'ai passé toute mon aprem hier à faire bronzette à notre spot de baignade près du fjord.
Bonne continuation à tous en cette période de reprise de boulot, de cours et compagnie, et merci pour vos messages et commentaires, ça fait toujours paisir !